La Caverne Aux Jeux

Le Blog de l'association La Caverne Aux Jeux

Journée figurine du 25 septembre 2022 Saumur Juin 1940 : Combat de la ferme d’Aunis

Bonjour , Voici le compte rendu avec un peu de retard de la partie de Bolt Action qui a réuni 5 joueurs et quelques visiteurs le dimanche 25 septembre.
Le scenario retraçait les combats de la ferme d’Aunis épisode de la bataille de Saumur qui s’est déroulée du 19 au 23 juin 1940.

Le terrain vu de l’ouest

Terrain vu du nord

Les forces en présence :
Coté français j’ai du tricher un peu avec quelques troupes dans les renforts vous verrez un groupe de sénégalais ( il y en a eu a Saumur dans les combats) et coté allemand vous verrez un ou deux panzerfaust. Désolé pour les puristes sinon j’alignais des MP44 et je trouvais que ça le faisait encore moins. De même sur le Stuka vous l’imaginerez sans les canons de 20 front de l’est ( ma période de jeu habituelle).
Donc le Stuka Altaya en métal d’un kilo

Les forces allemandes et une de mes spécialités … Les photos floues

Les forces françaises

Dont j’avais le vil espoir de voir l’appui via les évènements aléatoires ( aller a Thouars… même si l’action se déroulait a Saumur …)

la partie s’est appuyé sur le scenario  » ces gamins là » réalisé par un groupe de joueurs du val de Loire ( Nicolas Fuseau, Fred Machu, Jo HOARAU, J-P BUREAU,Alex VERGER alias Cpt MILLER).
Pour le détail des forces en présence nous alignons les effectifs suivants:
Les allemands à l’attaque 1600 points répartis comme suit
Les forces d’invasion sont divisées en deux. D’une part, une première vague constituée d’unités d’infanterie aux
ordres d’officiers allemands résolus. Celle-ci va partir de bases d’assaut positionnées au Nord et à l’Ouest du secteur
de la ferme d’Aunis. D’autre part, des unités en réserve composées d’engins blindés capables d’accéder au secteur
par le Nord ou par l’Ouest.
La première vague d’assaut :
Au nord
1 capitaine et 2 infanteries réguliers
1 observateur aérien avancé et 1 infanterie réguliers
1 s/ltn et 2 infanteries réguliers
3 groupes avec un sous off, 1 LMG 8 réguliers
1 MMG régulier
1 mortier moyen et son observateur réguliers

A l’ouest
1 ltn et 2 infanteries réguliers
2 groupes d’infanterie avec un sous off 1LMG 8 réguliers
1 MMG
1 PAK 36 de 37mm réguliers

Réserve
1 Sdkfz 223 véhicule de commandement régulier
1 SdkfZ 221 régulier

2 panzerjager I réguliers

Les français en défense 1599 points
Les forces en défense sont divisées en deux. D’une part, un dispositif fixé sur la ferme d’Aunis et constitué
d’unités de cadets de Saumur aux ordres du capitaine de SAINT-BLANQUAT. D’autres part, des unités en
réserve composées d’engins blindés H 39 du peloton PITIOT et de la 14e compagnie de Saint-Maixent du
lieutenant EMEYRIAT.

La ferme d’Aunis :
• 1 officier Cpt + 1 INF (régulier) ;
• 1 officier 1st LT + 1 INF (régulier) ;
• 3 groupes d’infanterie, chacun composé de :
1 NCO, 1 LMG, 8 INF (inexpérimenté) ;
• 1 MMG (inexpérimenté).

Les unités en réserve sont formées par :
• 1 officier 1st LT + 2 INF (régulier) ;
• 3 groupes d’infanterie, chacun composé de :
1 NCO, 1 LMG, 8 INF (inexpérimenté) ;
• 1 MMG (inexpérimenté) ;
• 1 H 39 (véhicule de commandement – régulier) ;
• 2 H 39 (régulier) ;
• 1 officier 1st LT + 2 INF (régulier) ;
• 1 groupe de dragons portés composé de :
1 NCO, 2 LMG, 7 INF (régulier) ;
• 1 MMG (régulier).

Les unités françaises appliquent la règle spéciale officier cadets pour les unité de la ferme et le premier renfort, les dragons portés et les blindés étant des troupes régulière.

La partie commence avec les français cachés et les allemands arrivent sur le terrain au tour 1 . Le français aligne alors 6 dés et l’allemand deux dés un pour chaque aile ( Nord et ouest).

La partie a débuté par un tir de préparation qui a touché directement une unité infligeant un mort, deux stress, et le reste des français ne subirent que des stress ( 4 x 1 et 2 x 2).
Les français répartis dans les trois batiments faisant face au nord et a l’ouest réagirent au tir en se postant du mieux qu’ils le pouvaient. Le bombardement préparatoire fut relativement inefficace. Cependant que les troupes se réorganisaient le forces qui assuraient la sécurité de flanc ouest de la ferme sur un fubar se débandèrent et fuirent tentant de se planquer dans le batiment central de la ferme. Cela laissait sans défense le flanc de la ferme face a l’attaque plus faible des allemands ( 2 groupes d’infanterie et un officier).

A son tour 1 l’allemand passa son tour en mouvement en forêt et un pak 36 vint se positionner sur l’axe routier contrôlant le flanc ouest mais… prenant pour cible la route qui venait de l’est… Ce choix aura un impact décisif sur la suite du combat.
Au tour 1 la peur panique des aspirants laissant le mur ouest sans défense les troupes allemandes décidèrent de lancer un assaut direct a partir du bois vers la ferme . Problème le temps de sortir du bois le mouvement était trop court et ces derniers tentèrent de s’approcher en base d’assaut à proximité de l’enceinte ouest.

Coté français cette intrépidité pouvait faire chuter la ferme très rapidement si on engageait pas de suite les renfort sur ce flanc. La situation était critique . Au nord les allemands perdirent du temps a sortir du bois et a tirer de loin sur la ferme. Le français accusait du stress mais échangeait cela contre du temps. Les murs de la ferme tenaient bons.

Au tour 3 les français eurent la chance de jouer en premier. Le premier renfort testé échoua et par chance au second tirage du tour les Chars Hotchkiss H39 pouvaient entrer.

Ces derniers prirent par surprise les allemands se lançant sur l’enceinte totalement de flanc et a découvert. Un premier groupe allemand fut cloué par les tirs de mitrailleuse des trois chars. Les allemands essayèrent alors d’engager leurs blindés mais malchance leur arrivée fut retardée… Pendant ce temps les défenseurs de la ferme orientaient leur tirs vers ces allemands qui s’étaient approché trop près tandis que les aspirant en fuite n’arrivaient pas a se remettre de leur déroute. Cependant le combat a l’ouest tournait en faveur des français il fallait confirmer l’action. Au tour 3 les dragons portés arrivèrent a la rescousse des H39 appliquant de loin des tirs d’infanterie mettant la pression aux unités allemandes a découvert.
Au tour 4 le combat continua de la même façon. Les troupes allemandes a l’ouest étaient prises au dépourvu et avaient perdu l’initiative. Dès que les français eurent l’initiative les blindés foncèrent sur les fantassins… sans provoquer leur fuite en dépit de stress accumulés( 3 puis 4) mais au final au bout de 2 tirs un premier groupe allemand fut détruit puis un second sérieusement accroché a son tour par les tir du 3eme H39 et les tirs de la ferme. Pendant ce temps a l’entrée de la ferme coté nord embusqués dans l’étable un groupe d’infanterie française servait de paratonnerre et attirait a lui les tirs éloignés de l’allemand qui oubliait d’avancer.

Une aviation allemande en limite de rayon d’action…
Par 4 fois, au 4eme au 5 eme au 6eme et au 7eme tour l’aviation a manqué la première fois par défaut de contact et les 3 autres fois par une malchance incroyable du Stuka. Les français ont bien vu celui ci faire des rond dans le ciel mais jamais ils n’ont été bombardés. L’observateur aérien a depuis disparu sans laisser de traces.
Néanmoins les phases de stress successives ont été intenses des deux cotés pendant toute la partie…

Au tour 5 les blindés allemands firent leur entrée et l’engagement de deux panzer jager vint stopper l’elan des H39.

Le premier H39 fut détruit au bout des tirs des deux panzerjager I, mais pour cela un blindé allemand trop avancé ne put réagir a l’assaut de l’infanterie située a moins de 6ps de lui. Le combat redoubla d’intensité sur le secteur ouest l’allemand détournant une partie de ses forces du nord pour venir appuyer les panzer Jager 1.
Au nord l’arrivée des sdkfz 221 et 222 relançait la marche en avant des allemands qui s’acharnaient sur l’étable qui commandait l’entrée de la ferme. Les défenseurs ne pouvaient même plus répliquer et passaient leurs tours a reprendre leurs esprits après les salves des assaillants ( méthode du tir contre rally). Et la contre toute attente au lieu d’employer les blindés en appui et d’avancer l’infanterie l’allemand pressé par le temps a tenté de lancer ses blindés a l’assaut de la ferme.

Au tour 4 le renfort des élèves de Saint Maixent se fit attendre, pas de renfort ce tour a l’horizon . Ils avaient du retard sur l’annonce de leur arrivée pourtant claironné jusque dans le camp allemand…Néanmoins le français soufflait.
Le point de situation était le suivant. Au nord l’allemand s’était leurré dans une série d’attaque a distance par le tir sur une position solide ou les français le plus souvent down lui faisaient gaspiller ses munitions tours après tours, oubliant de profiter de l’incapacité de riposte des défenseurs maintenu jusqu’au dernier moment.

Les évènements aléatoires ont bloqué par deux fois le tour assez tot ne permettant pas toutes les troupes de l’ordre de bataille d’arriver.
A l’ouest un duel de chars s’engageait avec cet avantage d’avoir une route bloquée pour la progression allemande, une infanterie ennemie en déroute et des renforts permettant de contrôler tout ce flanc un temps abandonné.Cela a aussi refroidi les ardeurs de l’allemand qui a tenté de neutraliser les défenseurs avant de monter a l’assaut.
La situation n’était pas trop mauvaise pour les français. Donc il fallait enfoncer le clou et l’arrivée des renfort de l’école de l’infanterie allait faire basculer le rapport de force … Le temps jouait normalement en faveur du français si ce n’est qu’a Bolt Action rien n’est jamais certain jusqu’à la fin.
Donc dans un premier temps exploiter le capitaine qui des que les français avaient l’initiative commandait les tirs des groupes positionnés a l’ouest . Un groupe s’était sacrifié pour aller détruire un panzer jager I, les jeunes aspirant qui avaient déroutés au début de partie s’étaient enfin repris et avaient remplacé leur camarade sur leur poste de tir dans l’aile ouest de la ferme. Ca canardait sec, hotchkiss usée de l’école ( 4D) Fm d’instruction, la ferme faisait feu de tous bois pour neutraliser le pak 36, provoquer du stress au panzer jager I .

Les dragons portés une fois les accès ouest de la ferme sécurisés sont entrés se positionner en embuscade dans la cour de la ferme, a couvert du bâtiment principal. L’idée fut heureuse car les allemands lancèrent le sdkfz 222 directement dans la cours de la ferme au tour 6 tentant le tout pour le tout ( pour livrer le lait parait il).

Un tir nourri accueilli le véhicule lui infligeant un peu de stress. Il était trop tard pour les allemands.
Sur le flanc est les renfort arrivèrent enfin a la fin du tour 5 accueilli par le tir nourri des allemands qui eurent alors deux front a gérer ( au sud avec la ferme et l’est avec les renfort français qui les débordaient complètement ( un peu paumés mais groupés).

Les unités allemandes disparaissaient les unes après les autres, un mortier de 81, un groupe de combat complet .
Au tour 7 les allemands s’élancèrent vers la ferme sans atteindre la porte il était trop tard et les pertes étaient importantes

une section a deux groupes avec son officier,1 panzer Jager 1 , un canon de 37, un mortier, deux groupes d’infanterie , une partie des troupes abimée.
Coté français un groupe monté a l’assaut d’un panzer jager détruit et un H39.
Le Sdkfz et le panzerjager allaient passer a la casserole et les troupes allemandes allaient être encerclées, nous n’avons pas calculé le résultat de la partie .
En tout cas les options aléatoires sont assez déstabilisantes coupant les tours de manières inopinées et provoquant les désordres qu’on a signalé. Une grosse journée de jeu et une longue préparation. A rejouer car tactiquement partie est subtile pour l’ allemand comme pour le français .

Pour conclure sur la partie et le sujet qui a été mis a jour avec un peu de photos supplémentaires la partie a duré 4 h00 avec 4 joueurs  et un arbitre autour de la table .
Comme tout combat ou il faut gagner du temps chaque action est importante. L’allemand doit chercher a ne pas prendre de retard, anticiper les probabilités d’arrivées des renforts français pour les gêner au maximum et profiter de l’échelonnement français pour détruire ces derniers par paquet.
Le français doit gagner du temps sachant et sauvegarder le plus possible ses forces en menant des actions retardatrices ou en cherchant si cela est possible a ce que l’allemand ne s’étale pas trop, pour qu’il n’exploite pas sa supériorité initiale. Les murs de la ferme sont un des éléments de son salut.

Un grand merci a l’équipe qui a participé et aux visiteurs et voisins venus animer la fin de partie .

Pour le club cela suscite quelques réactions a l’entour et quelques contacts qui petit a petit semblent vouloir se fédérer localement ce qui est une bonne chose même si cela reste un travail de longue haleine dans des petites communes comme par ici.

Pour nous prochaine rencontre le 9 octobre pour une méga sur le thème de la résistance avec actuellement pas loin de 4000 points de forces de l’armée des ombres et alliées avec pour le moment 4 tables réunies…

Concernant la vraie bataille les allemands subiront un camouflet à Saumur et Hitler qui voulait faire un coup de com mettant en valeur la cavalerie allemande face a la cavalerie française tempêtera contre le général allemand qui rendra les honneurs aux cavaliers qui ont combattu a Saumur leur laissant regagner la zone libre avec armes et bagages et leur rendant même les honneur. Le général allemand sera sanctionné pour cette initiative.

Mon père qui vécu enfant les combats de Saumur m’indiqua que le secteur de la ferme d’Aunis fut bouclé un mois avec interdiction d’approcher du secteur. Les blindés français qui furent détruits par l’aviation et l’artillerie allemande restèrent un an sur le champs de bataille . Les allemands n’ont jamais communiqué sur les pertes dans les combats de la Loire mais on estime entre 50 et 200 hommes mis hors de combat autour de la ferme pour une trentaine de français.

H39 du peloton Petiot
Remorquage d’un des blindés en 1941 ( photo interdite par l’occupant) devant l’Eglise Nantilly pour ceux qui connaissent.